Psychosomatique
- troianomari
- 11 nov.
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Dernière mise à jour : il y a 6 jours
Avant tout, j’aimerais préciser que ce texte ne cherche pas à opposer la médecine conventionnelle et les approches dites complémentaires. Bien au contraire : je crois profondément qu’elles peuvent se compléter harmonieusement, chacune apportant sa part essentielle à la compréhension et au soin de l’être humain dans sa globalité. Ce que je partage ici s’appuie sur un modèle alternatif de lecture du corps et de la maladie, issu de nombreuses observations cliniques et de mon expérience en accompagnement kinésiologique.

La psychosomatique – Quand le corps parle pour l’âme
La psychosomatique s’intéresse à ce lien subtil entre notre psyché (notre monde intérieur, nos émotions, nos pensées) et notre soma (notre corps).
Selon le Dr Hamer un choc, qu’il soit perçu comme critique ou déclencheur, se définit par un ensemble de cinq caractéristiques fondamentales.
Premièrement, il s’agit d’un événement perçu comme critique et marqué par son aspect inattendu : il survient de manière soudaine et imprévue.
De plus, ce moment est souvent vécu dans l’isolement, signifiant que la personne le ressent seul, dans l’impossibilité de le partager ou d’en parler immédiatement de manière libératrice.
Face à cette situation, la personne se trouve sans solution satisfaisante ou immédiate pour s’en sortir, augmentant le niveau de détresse.
Enfin, il est toujours interprété dans un ressenti spécifique (par exemple, la peur de mourir ou un sentiment de dévalorisation). Cette charge émotionnelle particulière est l’élément qui, pourrait orienter la réaction physiologique vers un organe précis.
Les origines de cette approche
Cette manière de comprendre la maladie s’est particulièrement développée à partir des travaux du Dr Ryke Geerd Hamer, médecin allemand né en 1935. Après la perte tragique de son fils, le Dr Hamer a lui-même développé un cancer des testicules. Ce lien direct entre un choc émotionnel profond et l’apparition d’une maladie l’a amené à explorer la relation entre traumatismes psychiques et réponses biologiques du corps. Ses recherches ont conduit à la mise en lumière de ce qu’il a appelé les “cinq lois biologiques”, une grille de lecture qui tente d’expliquer le processus de la maladie comme un mouvement naturel de survie et d’adaptation.
Les cinq lois biologiques – Un regard vivant sur le corps
Loi n°1 : le conflit biologique
Il faut prendre en considération trois éléments qui fonctionnent toujours en synchronisation, qui sont le psychisme (émotionnel), le cerveau (mental) et les organes (physique) qui est la base de notre travail en kinésiologie.
Tout commence au niveau du psychisme, l’événement est vécu comme un choc soudain, intense et inattendu. Ce choc dépasse les ressources habituelles de la personne et crée le « conflit biologique ».
Ce conflit se définit par le ressenti, c’est-à-dire la manière dont il a été vécu et intériorisé par la personne. Il se rapporte aux émotions, aux sentiments et à la perception subjective de la situation. Et par l’ampleur, c’est-à-dire la durée de celui-ci et son intensité (la force et la violence des échanges ou des désaccords). Elle mesure l’impact et la gravité objective de la situation.
Loi n°2 : phase de réparation (vagotonie)
Dans la grande majorité des cas, le conflit finit par se résoudre. C’est le signal de départ pour la deuxième phase : la réparation spontanée de l’organisme.
Au niveau psychique, c’est un immense soulagement, souvent teinté d’une saine lassitude. Cette fatigue est la conséquence de l’énergie et de l’effort investis pour trouver la solution. Simultanément, le foyer cérébral qui était perturbé commence son processus de restauration.
Au niveau organique, l’organe concerné reçoit enfin les signaux nécessaires à son autoguérison. Le corps s’active pour réparer les dommages.
La durée de cette phase est souvent proportionnelle à celle du conflit.
Loi n°3 : modifications organiques
Les organes réagissent très différemment.
Quand le conflit bat son plein (phase active), votre corps est en mode d’adaptation forcée. Sur le plan organique, cela peut se traduire par :
- Une surproduction de cellules (comme des croissances ou des tumeurs).
- Une perte de tissu (nécrose, ulcère).
- Un simple blocage fonctionnel (l’organe travaille au ralenti ou s’arrête, mais sans dégât visible).
Une fois la solution trouvée (phase de réparation), le corps passe en mode « nettoyage et reconstruction » :
- Si du tissu a été perdu, il est reconstruit par de nouvelles cellules.
- Si des cellules ont été produites en excès, elles sont dégradées (avec l’aide des microbes) ou isolées (enkystées).
- Si l’organe était bloqué, il reprend immédiatement son fonctionnement.
Loi n°4 : rôle des microbes
Ici, la vision change radicalement. Les microbes — bactéries, virus, champignons — ne sont pas nos ennemis, mais plutôt des alliés qui participent au nettoyage, à la reconstruction et à l’équilibre du terrain. Ils interviennent dans les phases de guérison pour aider le corps à se régénérer, à condition que notre terrain intérieur soit propice à leur bon fonctionnement
(« le microbe n’est rien, le terrain est tout » - Dr Béchamp).
Loi n°5 : la quintessence – le sens biologique
Cette dernière loi nous invite à un changement de regard : la maladie n’est pas une erreur, mais une réponse intelligente du vivant. Chaque symptôme, chaque déséquilibre, vient nous raconter une histoire : celle d’une adaptation, d’une tentative du corps pour préserver la vie malgré le choc initial. C’est dans cette compréhension que peut naître la véritable guérison — celle qui relie le corps, le cœur et la conscience.
En conclusion
La psychosomatique nous rappelle que le corps ne ment jamais. Il parle là où les mots ont manqué. Il cherche, à sa manière, à rétablir une cohérence entre ce que nous vivons, ce que nous ressentons et ce que nous exprimons.
Approcher la maladie sous cet angle, c’est choisir d’écouter le message plutôt que de combattre le messager. C’est un chemin d’autonomie, de responsabilité et d’amour de soi — un chemin que la kinésiologie, comme bien d’autres approches, permet d’explorer avec douceur et respect.

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